I. Introduction :
Pour qu’il y ait religion, il doit y avoir une croyance en un ou plusieurs Dieux ainsi que des pratiques et des dogmes avec une communauté de croyants, on peut remonter à l’origine latine de « religion » qui est « relegere » signifiant recueillir, on associe également la religion au verbe « religare » qui signifie réunir des individus au sein d’une communauté autour de mêmes repères et valeurs. On sait que la religion peut engendrer fanatisme, on retrouve la critique des philosophes des lumières contre la religion ( ex : Candide. Voltaire).
L’obscurantisme : est une attitude de rejet de la connaissance afin de maintenir le peuple dans l’ignorance.
Les philosophes des lumières ont sévèrement critiqué la religion mais il s’agit surtout d’une critique du clergé (la plupart comme Voltaire était déiste)
Déiste : le fait de ne croire en aucune religion révélée : croire en dieu mais pas en ses intermédiaires. Voltaire disait : « Cet univers m’embarrasse et je ne puis concevoir que cette horloge n’ait pas d’horloger » :
Voltaire critique l’inquisition et l’arbitraire des hommes d’église. Il est amené à s’interroger sur l’existence de Dieu après le tremblement de terre de Lisbonne. Si Dieu se définit par sa bonté, comment peut-il permettre de tels massacres ?
II. L’idée de Dieu :
Le terme de Dieu recouvre les croyances les plus diverses.
1. Le Théisme :
Le théisme se rapporte à la religion juive, chrétienne et musulmane. Il renvoie à l’idée que Dieu est le créateur de l’univers. Nous avons un Dieu qui est transcendant au monde crée. C’est une conception issue de la bible. Il est la source de tout ce qui existe, l’être parfait, tout puissant et infini.
2. Le panthéisme :
PAN : tout THEOS : DIEU
Il ne faut pas distinguer Dieu du monde. Dieu n’est pas le créateur du monde cela signifie qu’il n’est pas transcendant au monde bien au contraire, il se confond avec lui. La conséquence est la suivante = Dieu ne serait pas la Totalité, l’infini, ce qui est impossible. L’univers est en Dieu et non hors de lui. Dieu est immanent à l’univers. Pour reprendre les mots de Spinoza, Dieu est nature naturante tandis que l’homme est nature naturée: mode fini de la substance infinie.
3. L’athéisme :
L’athéisme se définit par la négation complète de Dieu. On suppose que Dieu n’a pas crée le monde, Dieu n’est pas transcendant par opposition au théisme, Dieu n’est pas non plus immanent par opposition au panthéisme. Aucune cause créatrice ne peut rendre compte de la matière. Il nous faut donc poser une matière éternelle qui n’a ni commencement, ni fin. La matière en mouvement permet à elle seule de rendre compte des phénomènes. Ex : Le Marxisme.
4. L’agnosticisme :
Les agnostiques considèrent qu’on ne peut se faire aucune idée de Dieu. On ne peut pas savoir s’il existe ou pas par conséquent, l’univers reste mystérieux et incompréhensible.
5. La critique du christianisme :
Pour Nietzche, les hommes compensent leur misère en créant de fausses valeurs pour se consoler et font de Dieu une simple consolation c’est pourquoi ils ont inventé le mythe du salut de l’âme. On retrouve cette critique chez Feuerbach pour qui l’homme projette dans le ciel les idéaux qu’il ne peut réaliser sur terre. Dieu devient dès lors un substitut des valeurs humaines déçues, une projection imaginaire. Il en est de même pour Karl Marx pour qui « la religion est l’opium du peuple ».
6. Argument téléologique de la preuve de Dieu :
Si l’on ne veut pas sombrer dans la régression à l’infini, il faut poser une cause première. Dieu devient la cause ultime des phénomènes. L’univers n’a pas sa raison d’être, il est contingent ce qui rend Dieu nécessaire. C’est l’argument de la preuve de Dieu par la causalité ou l’argument téléologique. On peut objecter à cet argument l’existence du mal sur terre, Dieu est tout puissant et pourtant le mal existe. La solution au problème du mal est la suivante : le Mal est la faute de l’homme. Le mal trouve sa justification dans le péché originel et la souffrance n’est que la réédition de ce péché. Les hommes supportent le poids de cette faute et sont coupable. Par conséquent même l’innocent est frappé par le malheur.
7. Argument ontologique de la preuve de Dieu : Descartes
Descartes déduit Dieu à partir de l’existence de Dieu . J’ai l’idée d’un être parfait, or l’homme est incapable de perfection (douter, c’est reconnaître ses limites donc un homme ne peut être parfait). Si la perfection existe, Dieu existe. Par conséquent chez Descartes, l’idée de l’être parfait implique l’idée de l’existence de l’être parfait.
Etude postée depuis le forum pédagogique des lycéens
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