Rechercher dans ce blog

mercredi 19 mai 2010

Problématiques en philosophie, le baccalauréat

Dissertation n°1 de l'epreuve de Philosophie du Bac S 2009

Sujet :
Est-il absurde de désirer l’impossible ?
Les notions au programme :
Désir, volonté, raison, bonheur.
La problématique :

Est-il rationnel de désirer l'impossible (conforme aux exigences de la raison et à nos intérêts) ? Est-ce raisonnable au regard de la dualité de l'Homme : être de raison et être de désir ?
Dissert n° 2 de l'épreuve de Philosophie du Bac L 2009 et corrigé.
Sujet :

Le langage trahit-il la pensée ?

Les notions au programme :

le langage – la pensée – l’Inconscient

La problématique :

Le langage est pensée comme simple véhicule de la pensée plus ou moins fidèle. Donc, extérieur à la pensée ? Mais peut-il y avoir pensée sans langage et une pensée que puisse véritablement dire le langage

Bac L Sujet n° 2

Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?



Analyse des termes



VIVANT : ensemble des objets doués de vie, de la plante à l’homme en passant par l’animal.
CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE : le terme scientifique insiste sur la rationalité. On ne nous demande pas tant s’il est possible de comprendre quoi que ce soit à la vie, que si les méthodes scientifiques (démonstration ou expérimentation) sont adaptées à cet objet très spécifique qu’est la vie.

Intérêt/ enjeu

La vie est longtemps restée un point obscur des sciences : liée de trop près à la mort, qui en fait un tabou, cantonnée au pouvoir énigmatique de Dieu dans la Genèse, la vie ne commence qu’au XVIIIème siècle à faire l’objet d’une science à part : la « bio-logie ».

Mais alors, s’il devient possible de maîtriser parfaitement un jour la connaissance des processus de la vie, il s’avérera du même coup possible de transformer le vivant. C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui avec les OGM, la fécondation in vitro et toutes les inquiétudes soulevées par la possibilité du clonage.

Le sujet engageait donc assez clairement des enjeux éthiques (du type : sera-t-il possible un jour de choisir sur catalogue les caractères précis de nos enfants ?).
Problème :

Pour savoir si la science pouvait s’emparer des mécanismes de la vie, il fallait déjà chercher ce qui avait empêché si longtemps la science de s’en emparer : quels obstacles spécifiques la vie oppose-t-elle à une étude scientifique et donc rationnelle ? En quoi la vie est-elle un objet d’étude hors du commun ?

Dans un deuxième temps, il fallait se demander à quelles conditions la science est devenue capable de nous renseigner précisément sur le vivant.
Clefs pour construire une réponse :

•la notion d’ « obstacle épistémologique » de Bachelard. La connaissance du vivant est rendue problématique par un certain nombre d’obstacles dont on pouvait dresser la liste :

•le « tabou » de la mort

•le privilège de la Création divine (dans la Genèse, Dieu prend de la terre et souffle dedans pour donner vie et intelligence à l’Homme. Seul lui détient ce pouvoir surnaturel)

•des problèmes purement techniques : comment, par exemple, comprendre comment fonctionne la vie, phénomène intérieur, sans disséquer un corps ? Mais comment disséquer sans tuer, c’est-à-dire sans faire disparaître ce que l’on chercher à étudier ?

•le problème du « réductionnisme » : on n’a pu commencer à comprendre le phénomène de la vie qu’en saisissant d’abord que les processus qui la gouvernent étaient eux-mêmes réductibles à des processus électriques et chimiques. Mais est-il possible de réduire la vie à cela ?

•sur cette question, trois conceptions au moins du vivant s’opposent :

•le mécanisme de Descartes (par exemple) : le corps fonctionne comme une machine.

•le finalisme de Kant : cette machine est organisée dans ses moindres détails pour obéir à une fin : la survie (de l’individu et de l’espèce).

•le vitalisme de Bergson : la vie, c’est l’intelligence qui traverse comme un élan la matière pour lui donner forme.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire