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mercredi 19 mai 2010

Citations sur le thème de la philosophie

Citations : Philosophie

"Dans le fond le métier de penser est une lutte contre les séductions et apparences. Toute la philosophie se définit par là finalement. Il s'agit de se délivrer d'un univers merveilleux, qui accable comme un rêve, et enfin de vaincre cette fantasmagorie."

(Emile Chartier, dit Alain / 1868-1951 / Quatre-vingt-un Chapitres sur l'esprit et les passions / 1917)
"Qu’on ne dise donc plus que la théologie est une reine, dont la philosophie n’est que la servante : car les théologiens eux-mêmes témoignent par leur conduite qu’ils regardent la philosophie comme reine, et la théologie comme une servante : et de là viennent les efforts, et les contorsions, qu’ils livrent à leur esprit, pour éviter qu’on ne les accuse d’être contraires à la bonne philosophie. Plutôt que de s’exposer à cela, ils changent les principes de la philosophie ; dégradant celle-ci ou celle-là, selon qu’ils y trouvent leur compte."

(Pierre Bayle / 1647-1706 / Commentaires philosophiques sur ces paroles de Jésus-Christ : "Contrains-les d'entrer", 1688)

"…si la description de l'essence relève de la philosophie proprement dite, seul le roman permettra d'évoquer dans sa réalité complète, singulière, temporelle, le jaillissement originel de l'existence."

(Simone de Beauvoir / 1908-1986 / Littérature et métaphysiques, Temps modernes 1/4/1946)

"Peut-on être un saint sans Dieu, c'est le seul problème concret que je connaisse."

(Albert Camus / 1913-1960 / La Peste)

"Un philosophe se sauve de la médiocrité seulement par le scepticisme ou par la mystique, ces deux façons de désespérer de la connaissance."

(Emile Michel Cioran / 1911-1995 / Des larmes et des saints / 1937)

"Le philosophe est le spécialiste des généralistes."

(Auguste Comte / 1798-1857)

"La philosophie doit prendre le relais de la religion, sans textes sacrés, sans le Coran, la Bible ou le livre du Bouddha."

(André Comte-Sponville / né en 1952)
"Philosopher, c’est penser sans preuves, mais point penser n’importe quoi, ni n’importe comment."

(André Comte-Sponville / né en 1952)

"La philosophie n’a donc pas en vue le bonheur. Elle a en vue la seule vérité. Or, il est très possible que la vérité soit douloureuse, soit pénible, soit destructrice du bonheur ou le rende impossible. La religion, à la différence de la philosophie, est sous la catégorie de l’utile. Elle promet le bonheur et dit ce qu’il faut faire et ce qu’il faut être pour mériter ou pour l’obtenir. Dès lors, l’illusion est plus importante que la vérité si elle procure le bonheur."

(Marcel Conche / né en 1922 / Le sens de la philosophie)
"Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme. Il avait à se venger des outrages de la philosophie ; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléau de toutes les croyances religieuses. La lumière des sciences naturelles lui était même odieuse et suspecte ; car elles sont très dangereuses pour le succès des miracles ; et il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs à dévorer quelques absurdités physiques. Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence et des sciences et de la philosophie."

(Condorcet / 1743-1794 / Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain / 1795)
"Toute société qui n'est pas éclairée par des philosophes est trompée par des charlatans."

(Condorcet / 1743-1794)

"Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c'est qu'il n'admet rien sans preuve, qu'il n'acquiesce point à des notions trompeuses et qu'il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux."

(Denis Diderot / 1713-1784 / Lettre à Sophie Volland - 26 septembre 1762)

"Il n'appartient qu'à l'honnête homme d'être athée. Le méchant qui nie l'existence de Dieu est juge et partie ; c'est un homme qui craint et qui sait qu'il doit craindre un vengeur (…) L'homme de bien au contraire, qui aimerait tant à se flatter d'une rémunération future de ses vertus, lutte contre son propre intérêt. L'un plaide pour lui-même, l'autre plaide contre lui ; le premier ne peut jamais être certain du véritable motif qui détermine sa façon de philosopher ; le second ne peut douter qu'il ne soit entraîné par l'évidence dans une opinion si opposée aux espérances les plus douces et les plus flatteuses dont il pourrait se bercer."

(Denis Diderot / 1713-1784 / rapporté dans "Mémoires pour servir à l'histoire de la philosophie au XVIIIe siècle, de Jean Philibert Damiron)

"Il faut à la fois rire, vivre en philosophe, diriger sa propre maison, et encore nous servir de tout ce qui nous est propre, et ne jamais cesser de prononcer les formules issues de la droite philosophie."

(Épicure / 341-270 avant JC / Sentences vaticanes)

"Les théologiens et les philosophes, qui font de Dieu l'auteur de la nature et l'architecte de l'univers, nous le font paraître absurde et méchant. Ils le disent bon parce qu'ils le craignent, mais ils sont forcés de convenir qu'il agit d'une façon atroce. Ils lui prêtent une malignité rare, même chez l'homme. Et c'est par là qu'ils le rendent adorable sur terre. Car notre misérable race ne vouerait pas un culte à des dieux justes et bienveillants. [...] Sans le purgatoire et l'enfer, le bon Dieu ne serait qu'un pauvre sire."

(Anatole France / 1844-1924 / Les dieux ont soif, 1912)

"Lorsqu’il s'agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu'à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d'origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu'ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s'enorgueillir d'avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu'une ombre sans substance…"

(Sigmund Freud / 1856-1839 / L'avenir d'une illusion)

"Rien ne paraît plus surprenant à ceux qui contemplent les choses humaines d’un œil philosophique, que de voir la facilité avec laquelle le grand nombre est gouverné par le petit, et l’humble soumission avec laquelle les hommes sacrifient leurs sentiments et leurs penchants à ceux de leurs chefs. Quelle est la cause de cette merveille ? Ce n’est pas la force ; les sujets sont toujours les plus forts. Ce ne peut donc être que l’opinion. C’est sur l’opinion que tout gouvernement est fondé, le plus despotique et le plus militaire aussi bien que le plus populaire et le plus libre."

(David Hume / 1711-1776 / Essais politiques)

"Ayant eu la destinée, très rare en mon pays, de n'avoir jamais cru en Dieu, même dans mon enfance, j'ai toujours vu dans la création d'une vraie philosophie sociale le seul fondement possible d'une régénération générale de la morale humaine et dans l'idée de l'humanité, la seule qui put remplacer celle de Dieu."

(John Stuart Mill / 1806-1873 / Lettre à Auguste Comte / 17 décembre 1842)
"La vie de tous les jours, l'emploi de son corps et de son temps, l'usage des plaisirs et les techniques de soi, voilà le fond de toute quête philosophique".

(Michel Onfray / né en 1959)

"Elle [la philosophie] fait sienne la profession de foi de Prométhée : "Je hais tous les dieux." Cette profession de foi est sa propre devise qu'elle oppose à tous les dieux du Ciel et de la Terre qui ne reconnaissent pas pour divinité suprême la conscience que l'homme a de soi."

(Karl Marx / 1818-1883 / Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure)
"Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer."

(Karl Marx / 1818-1883 / Thèse sur Feuerbach)

"[…] Je ne crois pas, pour ma part, que la philosophie puisse prouver la vérité des dogmes religieux ou montrer qu'ils sont erronés, mais depuis Platon, la plupart des philosophes ont considéré le fait de donner des "preuves" de l'immortalité et de l'existence de Dieu comme faisant partie de leur domaine. Ils ont critiqué les preuves de leurs prédécesseurs – saint Thomas a rejeté les preuves de saint Anselme, et Kant, celles de Descartes –, mais ils les ont remplacées par de nouvelles, de leur composition. Pour rendre leurs preuves valables, ils ont dû falsifier la logique, unir le mysticisme aux mathématiques et prétendre que les préjugés, profondément enracinés, étaient des intuitions venues du ciel."

(Bertrand Russell / 1872-1970 / Histoire de la philosophie occidentale / 1946)

"Ils [les philosophes] admettent volontiers que l'intellect humain est incapable de trouver des réponses définitives à de nombreuses questions fort importantes pour l'humanité, mais ils refusent de croire qu'il existe une "plus haute" façon de connaître, grâce à laquelle nous pouvons découvrir des vérités cachées à la science et à l'intellect."

(Bertrand Russell / 1872-1970 / Histoire de la philosophie occidentale / 1946)

"La philosophie tire sa valeur de son incertitude même."

 

Problématiques en philosophie, le baccalauréat

Dissertation n°1 de l'epreuve de Philosophie du Bac S 2009

Sujet :
Est-il absurde de désirer l’impossible ?
Les notions au programme :
Désir, volonté, raison, bonheur.
La problématique :

Est-il rationnel de désirer l'impossible (conforme aux exigences de la raison et à nos intérêts) ? Est-ce raisonnable au regard de la dualité de l'Homme : être de raison et être de désir ?
Dissert n° 2 de l'épreuve de Philosophie du Bac L 2009 et corrigé.
Sujet :

Le langage trahit-il la pensée ?

Les notions au programme :

le langage – la pensée – l’Inconscient

La problématique :

Le langage est pensée comme simple véhicule de la pensée plus ou moins fidèle. Donc, extérieur à la pensée ? Mais peut-il y avoir pensée sans langage et une pensée que puisse véritablement dire le langage

Bac L Sujet n° 2

Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?



Analyse des termes



VIVANT : ensemble des objets doués de vie, de la plante à l’homme en passant par l’animal.
CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE : le terme scientifique insiste sur la rationalité. On ne nous demande pas tant s’il est possible de comprendre quoi que ce soit à la vie, que si les méthodes scientifiques (démonstration ou expérimentation) sont adaptées à cet objet très spécifique qu’est la vie.

Intérêt/ enjeu

La vie est longtemps restée un point obscur des sciences : liée de trop près à la mort, qui en fait un tabou, cantonnée au pouvoir énigmatique de Dieu dans la Genèse, la vie ne commence qu’au XVIIIème siècle à faire l’objet d’une science à part : la « bio-logie ».

Mais alors, s’il devient possible de maîtriser parfaitement un jour la connaissance des processus de la vie, il s’avérera du même coup possible de transformer le vivant. C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui avec les OGM, la fécondation in vitro et toutes les inquiétudes soulevées par la possibilité du clonage.

Le sujet engageait donc assez clairement des enjeux éthiques (du type : sera-t-il possible un jour de choisir sur catalogue les caractères précis de nos enfants ?).
Problème :

Pour savoir si la science pouvait s’emparer des mécanismes de la vie, il fallait déjà chercher ce qui avait empêché si longtemps la science de s’en emparer : quels obstacles spécifiques la vie oppose-t-elle à une étude scientifique et donc rationnelle ? En quoi la vie est-elle un objet d’étude hors du commun ?

Dans un deuxième temps, il fallait se demander à quelles conditions la science est devenue capable de nous renseigner précisément sur le vivant.
Clefs pour construire une réponse :

•la notion d’ « obstacle épistémologique » de Bachelard. La connaissance du vivant est rendue problématique par un certain nombre d’obstacles dont on pouvait dresser la liste :

•le « tabou » de la mort

•le privilège de la Création divine (dans la Genèse, Dieu prend de la terre et souffle dedans pour donner vie et intelligence à l’Homme. Seul lui détient ce pouvoir surnaturel)

•des problèmes purement techniques : comment, par exemple, comprendre comment fonctionne la vie, phénomène intérieur, sans disséquer un corps ? Mais comment disséquer sans tuer, c’est-à-dire sans faire disparaître ce que l’on chercher à étudier ?

•le problème du « réductionnisme » : on n’a pu commencer à comprendre le phénomène de la vie qu’en saisissant d’abord que les processus qui la gouvernent étaient eux-mêmes réductibles à des processus électriques et chimiques. Mais est-il possible de réduire la vie à cela ?

•sur cette question, trois conceptions au moins du vivant s’opposent :

•le mécanisme de Descartes (par exemple) : le corps fonctionne comme une machine.

•le finalisme de Kant : cette machine est organisée dans ses moindres détails pour obéir à une fin : la survie (de l’individu et de l’espèce).

•le vitalisme de Bergson : la vie, c’est l’intelligence qui traverse comme un élan la matière pour lui donner forme.


 

lundi 17 mai 2010

Technique de rédaction d’un devoir de philosophie, Le besoin de justice n’exprime-t-il que la jalousie des déshérités?

Nietzsche

Méthodologie pratique : entraînement sur un sujet

Document en téléchargement de prépabac
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Sujet
Le besoin de justice n’exprime-t-il que la jalousie des déshérités?
Descriptif du sujet :
Le devoir est d'un bon niveau. Il s'agit d'une étude de méthodologie pratique sur  la question philosophique suivante : "le besoin de justice n'exprime t'-il que la jalousie des déshérités"?
C'est un entraînement sur un sujet.  Le document comprend une introduction, une formulation du sujet, un développement en trois parties et une conclusion.
Extrait de l'étude :
 Nous pourrions mettre en corrélation les deux aspects du besoin, dans un premier temps il transcrit une certaine réalité, celle d’un manque, on peut d’ailleurs qualifier cette réalité d’objective et en second lieu la jalousie qui nous pousse à toujours vouloir ce que l’on n’a pas. A ce niveau de réflexion, il parait indispensable de s’interroger sur cette double articulation de la question et les différentes acceptions du mot justice et du besoin de justice à proprement parler chez l’homme vivant en société. Quelles sont les motivations du besoin de justice ? ....


A consulter :



d'autres études en méthodologie sont à votre disposition


Etude sur la séquence "politique"  : société, échanges, justice, droit, Etat

Les différents types de plans : le baccalauréat

Les différents types de plans : le baccalauréat
Méthodologie pratique

1 - Le plan dialectique

Nous allons voir dans un premier temps, le plan dialectique très souvent utilisé dans les dissertations, ainsi que son nom l’indique il se compose d’une thèse et d’une antithèse ainsi que d’une synthèse. Il faut l’utiliser lorsque le sujet consiste à commenter l’opinion d’un auteur par exemple. Vous devez tout d’abord poser l’opinion dans la thèse puis, dans l’antithèse la contredire et mettre en avant le point de vue opposé. Il faut entrer en contradiction avec les éléments de la thèse. La synthèse sera un juste milieu entre ces deux positions opposées voire un dépassement de celles-ci.


2 - Le plan problème, les causes et les solutions

Ce plan s’adapte aux sujets « questions », lorsque vous avez une question par rapport à un problème général, vous devez appliquer ce plan. Il faut procéder à une identification et une description du problème à résoudre puis exposer les causes et les développer dans le but de suggérer des solutions et de résoudre la problématique de départ. Nous pouvons citer en exemple, « la comédie a-t-elle pour fonction de faire rire » ?
3 - Le plan comparatif

Il est adapté à un sujet comme celui-ci, « quelles différences séparent, selon vous, le travail du romancier de celui de l’historien? » Il s’agit par l’intermédiaire de ce plan de poser dans le but d’y répondre les ressemblances et différences entre les deux points de vue à examiner. Deux positions différentes peuvent ainsi être adoptées. On peut parler d’étude comparative qui se poursuit à l’intérieur de chaque partie en n’oubliant pas de traiter les deux aspects des termes comparés selon les deux points de vue.


4 - Le plan inventaire

Le plan inventaire peut s’adapter aux questions également mais aux questions qui s’adressent à vous personnellement, on peut citer par exemple une question comme « quels avantages et inconvénients pensez-vous que l’on puisse tirer d’une étude parodique ? « c’est un sujet qui fait appel à votre point de vue, votre expérience personnelle et votre culture. Le travail devra s’ordonner de manière organisée dans des rubriques différentes, on peut faire deux parties distinctes


5 -Le plan suggéré par le sujet

Parfois il peut arriver que le plan lui-même soit suggéré par le sujet ainsi par exemple : « Si vous aviez à incarner, à l’écran ou sur scène, un personnage de la littérature, lequel choisiriez-vous? Pourquoi? Comment le joueriez-vous? «


6 - Le plan explication / illustration d’une formule et d’un commentaire

On peut mettre en avant un sujet citation, illustration d’une formule, ainsi la citation de Malraux, « la mort transforme la vie en destin ». ce sujet appelle le plan explication car nous avons une formule d’auteur sur un sujet philosophique qu’il faut bien reconnaitre avant de discuter. Dans une première partie il convient d’étudier la formule avant d’en dégager les diverses réflexions et d’élargir le sujet.

Etude postée sur le forum pédagogique
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lundi 10 mai 2010

Le baccalauréat de philosophie, sites, bibliothèques scolaires et forum

Voici les liens qui vous guideront vers les sites, bibliothèques scolaires et rubriques du forum qui vous aideront pour votre préparation bac philosophie

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La technique des transitions dans les devoirs de philosophie, méthodologie

METHODOLOGIE



Le bac de philosophie



La technique des transitions dans les devoirs de philosophie



I – une construction cohérente dans l’analyse

L’étude d’un concept philosophique suppose de la cohérence et une certaine continuité, il faut souligner l’aspect nécessairement progressif de l’analyse, l’ensemble de la réflexion doit être soutenue, cela suppose une maîtrise des transitions avec la technique que cela suppose. Il ne faut pas hacher les idées mais au contraire, les lier les unes aux autres. Le cheminement doit être progressif et chaque nouvelle idée doit s’imbriquer et avoir un lien avec la précédente. Cela signifie qu’il ne faut pas tomber dans les expositions d’idées avec des formules toutes faites comme « passons maintenant à une autre idée », les formules ne doivent pas se succéder car en fait il ne s’agit nullement d’un exposé mais d’une réflexion d’ensemble.
II - La méthode
Les idées en conséquence de notre exigence de construction cohérente dans l’analyse doivent être dans un premier temps posées, voire jetées sur un brouillon au sens d’un travail préparatoire, elles devront ensuite être triées les unes par rapport aux autres avec respect du fil conducteur, mais cela ne fait pas tout le travail. La réflexion, et c’est là notre exigence première, toujours cohérente et progressive suppose qu’au fur et à mesure que l’on avance, on reprenne les points acquis dans l’objectif du moment. Par conséquent la question initialement définie se voit ainsi réévaluée, repensée, reformulée avec la conclusion partielle qu’elle suppose. Nous pouvons ainsi souligner l’éternel retour en arrière dans un devoir de philosophie, entre le travail préparatoire et la réflexion à proprement parler, il faut revenir sans cesse sur les acquis pour se permettre d’affirmer de nouvelles idées sans tomber dans la juxtaposition de sorte que chaque question est reconsidérée à partir de la réponse avancée. Nous appelerons ce travail l’acquis progressif de la réflexion. Il faut pour mettre cet aspect en valeur, écrire une phrase très claire au début de chaque moment, par exemple, qu’en est il du poids du passé en ce qui concerne l’individu dans le rapport à sa propre histoire personnelle? Ou encore, dans quelle mesure peut on se libérer du passé? Ce type de phrases a l’avantage de dégager très nettement, de mettre en relief, la direction, de travail dans laquelle se constitue le développement d’une analyse. IL permet donc de maintenir une visée dès le point de départ d’une réflexion particulière. Disons qu’il joue à la fois le rôle d’un point de repère pour la pensée et d’un jalon permettant une mise en relief de chacune de ses étapes.


III – le travail sur les transitions en fonction du travail préparatoire

Il faut ensuite, une fois la méthode acquise, rédiger en tenant compte de l’importance de poser de bonnes transitions. Il s’agit en fait pour bien gérer les transitions dans un devoir de philosophie de reprendre la phrase initiale dans le but de faire un bilan succint, non répétitif sur l’acquis de la réflexion. La formulation est essentielle car d’elle dépendra l’attention du lecteur, il faut savoir donner envie de lire la suite d’un devoir, par conséquent, les mots doivent être bien choisis et interpeller, la formulation pourrait on dire serait en fait une sorte d’appel qui motive à la lecture à venir tout en donnant du charisme à l’ensemble de l’analyse. En outre la réflexion doit se poursuivre et pouvoir se déplacer sur un autre plan tout en respectant la problématique, c’est pourquoi l’annonce du paragraphe suivant et de son degré et niveau de réflexion doit pouvoir si nécessaire être reformulé afin de tenir compte de l’acquis du moment précédent. D’une manière générale, nous pouvons résumer les deux exigences pour faire un bon devoir de philosophie au niveau de la construction, à savoir :

Qu’est ce qui est acquis ?

Qu’est ce qui reste à étudier

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mardi 4 mai 2010

Les obstacles de la raison en philosophie, séquence la raison et ses limites

Les obstacles de la raison en philosophie



Séquence sur la raison et ses limites



Deux obstacles se dressent donc devant la raison et sont surmontés par la raison elle-même, par l’intermédiaire de la connaissance qu’elle a de Dieu.

Le caractère inconcevable de l’union de l’âme et du corps s’éclaire par la toute-puissance divine. Notre entendement en s’élevant à Dieu, conçoit comme possible en soi ce qui parait impossible à notre entendement fini.

Le deuxième obstacle se rapporte à la vérité propre au sentiment. Cet obstacle s’efface devant l’idée de la véracité divine par laquelle notre raison se voit contraint d’accorder la vérité à ce qui a nécessairement Dieu pour auteur.


Il n’y a donc pas de démission de la raison. Si la raison ne me révélait le Dieu vérace il y aurait conflit au niveau de la connaissance. La raison me révèle que Dieu est vérace et tout puissant, il ne peut nous tromper en mettant ce sentiment en nous. Par conséquent, la raison reste la dernière instance dans le cas même ou le sentiment se décide, car c’est la raison seule qu’il peut conférer au sentiment cette reconnaissance que lui donne son autonomie. Il fait donc une place à l’irrationalité du sentiment, il la fonde comme irréductible mais ne la fait pas disparaître. Le sentiment s’inscrit dans le cadre du rationalisme le plus rigoureux. L’incompréhensibilité de Dieu est contenue dans une étroite mesure car elle est déterminée par la raison elle-même. Ce n’est pas de l’inconnaissable car Dieu est la chose du monde la mieux connue. Elle est la chose du monde la plus clairement connue. C’est par l’intellection de l’idée de Dieu que nous connaissons qui il est. Si l’incompréhensibilité de Dieu borne notre raison, elle n’en confère pas moins un principe infaillible des jugements à l’égard des possibilités créatrices de l’auteur de notre origine. L’infinie puissance qui élève Dieu au-dessus du compréhensible ne fait pas de Dieu le refuge de l’irrationnel, il reste l’objet d’une connaissance rationnelle.


La raison cartésienne est donc autonome sans être toute puissance, elle fonde ses limites, mais ce n’est pas un précurseur du criticisme kantien. La liberté infinie est égale en l’homme et en Dieu. Dieu, l’homme et le monde ne font pas système, pas plus que l’homme ne fait système avec lui-même. Il est impropre de parler de système cartésien en fait.

Le refus de la méthode chez Spinoza



Par quelle méthode peut-on établir la méthode?

Spinoza refuse toutes les spéculations sur la méthode pensant sombrer dans la régression à l’infini, car comment et sur quoi ou plutôt sur quelle méthode pourrions-nous fonder la méthode? Il est insensé de se battre pour rechercher la méthode car il n’y a pas de spéculations méthodologiques avant la connaissance vraie car tout homme sait ce qu’est le vrai. Nous avons l’idée vraie. Il est impossible de définir la méthode indépendamment de la recherche de la vérité car la méthode est une connaissance réflexive ou l’idée de l’idée. L’idée d’une méthode dépend de l’aptitude à saisir la réalité. Pour Descartes, celui qui recherche la vérité doit commencer par fabriquer un outil pour lui permettre de contenir la vérité par opposition à Spinoza, ce n’est pas le lieu de forger un organon car nous découvrons la propre force innée de notre entendement. Le forgeron doit commencer par fabriquer ses outils pour Descartes.


Pour Spinoza, il faut purifier ce qui est déjà donnée. On doit rendre son dynamisme à la force de notre entendement. Nous devons donc découvrir le dynamisme inné de notre entendement dans un principe irréductible au cartésianisme. La règle générale des idées claires et distinctes n’a plus à être fondée en Dieu pour Spinoza. L’intuition originaire du spinozisme est l’unité foncière de l’être qui va être expliquée selon Spinoza. Nous ne penserions pas si ce n’était en quelque façon l’être absolu, c’est-à-dire, Dieu. Il y a adéquation entre l’ordre de la connaissance et l’ordre du déploiement nécessaire de l’être. L’ordre de la connexion des idées est le même que l’ordre ou la connexion des choses ou des causes. Il appuie le dynamisme de l’entendement sur la compréhension de l’ordre de la nature, celui-ci étant saisi dans l’enchaînement qui le constitue comme totalité. Il y a rejet du doute comme étape chez Spinoza. La condition passive de l’idée est perçue comme image d’une chose. L’idée est intrinsèquement affirmative. Il y a dissociation arbitraire entre l’esprit et l’idée conçue comme image de la chose. Ainsi s’efface l’ordre véritable qui découle de l’être et l’intellection. L’idée qui redouble l’idée de l’idée, n’introduit pas de dédoublement entre le sujet et l’objet. L’idée de l’idée prend conscience de son adéquation avec la nécessité rationnelle. La vérité est elle-même son index, sa propre norme.

Ainsi, l’idée vraie est révélée dans l’évidence intellectuelle. La méthode géométrique renvoie à l’instrument de démonstration le plus parfait pour notre connaissance philosophique. Les démonstrations sont les yeux de l’âme. Si nous aspirons à une connaissance réelle et que nous apportons le salut, il est nécessaire de parvenir à une idée particulière d’où nous pourrons déduire la totalité des connaissances, c’est l’origine et la source de toutes nos idées. La méthode déductive comme celle de la géométrie prend donc son point de départ dans l’idée de l’être infini. La méthode de recherche fait place au système. Il a systématisé, il a développé l’intuition originaire du tout comme unité immanente à ses parties.

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Explication d’une notion en philosophie dans le cadre de deux expressions communes, l'expérience, thématique philosophique

Les corrigés en philosophie


Explication d’une notion en philosophie dans le cadre de deux expressions communes
Sujet :

Le terme « expérience » a-t-il le même sens dans les expressions « avoir de l’expérience » et « faire une expérience »?

Remarques

Il faut tout d’abord se poser la question de la signification la plus générale de ces expressions. Nous partirons donc de la valeur de l’expérience au sens de la référence au vécu dans son opposition à la connaissance livresque ou abstraite. Comment appréhender notre expérience personnelle ? Le terme est-il ambivalent ? Quelles sont les analyses que nous pourrions en faire ? les nuances sont nombreuses relativement à ces expressions communes comme , un homme d’expérience, faire une expérience etc. si l’on se pose la question de savoir si le terme « expérience » a le même sens dans les expressions « avoir de l’expérience » et « faire une expérience », nous devons bien reconnaitre les nuances de celles-ci au point de devoir orienter notre réflexion. En effet, il s’agit de deux données distinctes, l’expérience vécue et l’expérience scientifique. Nous allons voir respectivement ces deux aspects de la réflexion.

Analyses suggérées :

Problématisation de l’expérience vécue

Comment comprendre un fait vécu, a-t-il en lui-même sa propre intelligibilité ? Comment comprendre notre expérience personnelle ? Notre expérience empirique trouve t’elle sa propre élucidation ou nous faut-il faire appel à un autre degré de compréhension et d’organisation des donnés ? Devons-nous recourir à une autre approche de l’expérimentation vécue en lui substituant une expérimentation scientifique ?

La critique épistémologique

Il nous faut trouver un moyen de procéder à une vérification de l’expérience vécue au sens d’une hypothèse explicative. Autant dire que l’expérience courante doit trouver son principe explicatif dans l’expérimentation scientifique. Notre expérience vécu, sentie ne se suffit pas elle-même, les informations ne sont pas maitrisées.

Nous pouvons tout d’abord citer la théorie de la méthode expérimentale selon Claude Bernard, que nous citerons, « l’expérimentateur est celui qui en vertu d’une interprétation plus ou moins probable mais anticipée des phénomènes observés, institue l’expérience de manière que dans l’l’ordre logique de ses prévisions, elle fournisse un résultat qui serve de contrôle à l’hypothèse ou à l’idée préconçue. »

Nous pouvons ensuite citer Bachelard avec l’expérience première comme obstacle épistémologique, « dans la formation d’un esprit scientifique, le premier obstacle, c’est l’expérience première, c’est l’expérience placée avant et au-dessus de la critique qui elle est nécessairement un élément intégrant de l’esprit scientifique. »

Conclusion

Il nous faut donc reconnaitre la nécessité de poser en premier lieu la différence entre « faire une expérience » et « avoir de l’expérience ». L’expérience vécue est première mais elle doit être relayée pour une meilleure compréhension à une problématisation d’elle-même, il faut en fait procéder à une critique épistémologique de l’expérience vécue.

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